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CV:
Chirurgien dentiste en 1969, Alain Woda devint docteur es Sciences en 1978 à la suite de travaux réalisés avec Jean Marie Besson et Denise Albe-Fessard sur la physiologie de la nociception trigéminale. Après avoir été nommé, également en 1978, professeur à la Faculté de chirurgie dentaire de Clermont-Ferrand, il a développé un laboratoire centré sur la physiologie oro-faciale. Les thèmes abordés dans le laboratoire couvraient une gamme d’intérêts allant de la neurophysiologie du complexe sensitif du V aux implications cliniques de la physiologie dans le contexte, par exemple, de l’occlusion dentaire.
Les vingt dernières années, il a développé une consultation clinique destinée à la prise en charge des douleurs oro-faciales chroniques. C’est dans ce cadre qu’il s’est plus particulièrement attaché à l’étude des mécanismes et des traitements de la stomatodynie et d’autres douleurs dysfonctionnelles siégeant dans ou en dehors de la sphère orofaciale. Parallèlement, il a étudié la mastication en associant l’acquisition de nouvelles connaissances physiologiques et leur mise en œuvre clinique. Il a été éditeur associé du « journal of oro-facial pain » jusqu’au début de 2015.
Peu avant sa retraite la partie neurosciences du laboratoire est devenue une unité INSERM dirigée par le professeur Dallel et la partie physiologie de la mastication est maintenant une équipe d’accueil du ministère de l’éducation nationale qui se consacre à la réhabilitation de la fonction masticatrice chez les personnes dépendantes sous la direction du professeur Hennequin.
Depuis sa retraite, il se consacre à la mise en œuvre d’une nouvelle technique de prise en charge d’une douleur dysfonctionelle généralisée à tout le corps, la fibromyalgie, et de l’utilisation d’un masticateur artificiel qui a été conçu et réalisé sous sa responsabilité.
Ces travaux ont conduit à plus de cent publications internationales et vingt chapitres de livre.
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Résumé
Comment l’occlusion participe à la mastication
La fonction d’ingestion est vitale. Elle commence par une phase orale dont l’importance est souvent sous-estimée tant en clinique qu’en recherche. Cette communication s’attache à décrire les différents états possibles de la fonction masticatoire, d’abord dans des conditions de bonne santé orale puis en présence de situations occlusales modifiées par exemple par l’usure dentaire physiologique ou dégradées comme lors de modifications pathologiques ou thérapeutiques de l’occlusion. Ainsi sont définies capacité masticatoire avec ou sans adaptation compensatoire, et incapacité masticatoire ainsi que les techniques disponibles pour évaluer cette fonction.
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