JA MICOULAUD

Jean-Arthur MICOULAUD-FRANCHI

JEUDI 4 avril 09H15

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CV:

Médecin du sommeil, Psychiatre

Professeur des Universités – Praticien Hospitalier,

Service universitaire de Médecine du sommeil, Hôpital Pellegrin

UFR des Sciences Médicales, Université de Bordeaux

Jean-Arthur Micoulaud-Franchi est psychiatre et médecin du sommeil, au service universitaire de médecine du sommeil (SUMS) du CHU de Bordeaux et à l’UMR SANPSY du Neurocampus de Bordeaux. Ses travaux portent sur la place de la physiologie dans la détermination sémiologique des troubles du sommeil et dans le processus de délimitation du normal et du pathologique.

jarthur.micoulaud@gmail.com

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Résumé

Sommeil normal et pathologique

Résumé : Dans la principale classification des troubles du sommeil, la Classification internationale des troubles du sommeil, troisième édition (ICSD- 3), les critères de diagnostic sont très hétérogènes entre les catégories de troubles du sommeil. Structurer une définition de ce qu’est un trouble du sommeil pourrait faciliter une meilleure compréhension de la structure conceptuelle de cette classification particulièrement pour la médecine dentaire du sommeil. En se basant sur les critères de la dysfonction préjudiciable et sur une analyse rigoureuse des critères de chaque trouble de l’ICSD-3, nous proposons qu’un trouble du sommeil pourrait être défini comme « un syndrome caractérisé par une manifestation cliniquement significative du sommeil, des perturbations du sommeil, de l’éveil ou de l’éveil-sommeil dues à un dysfonctionnement des changements coordonnés de l’organisation fonctionnelle dynamique du cerveau entre le sommeil et l’éveil ou d’autres processus physiologiques pendant le sommeil qui optimisent la physiologie, le développement, le comportement et la santé, et associées à une détresse et/ou un handicap significatifs ou à un risque significativement accru de détresse ou de handicap, qui ne s’expliquent pas entièrement par des circonstances environnementales inadéquates pour le sommeil ». La part « physiologique » de cette définition générale nous conduira à présenter les bases de la régulation et des mécanismes du sommeil et ces possibles altérations. La part « préjudice » de cette définition générale nous conduira à présenter précisément comment la clinique peut évaluer la détresse ou le handicap en lien avec les altérations du sommeil. Enfin nous présenterons le rôle des classifications comme  » carrefour épistémique « , pour la clinique et la recherche.

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