Jean-Daniel ORTHLIEB
CV:
Docteur en Chirurgie Dentaire, Docteur en Sciences Odontologiques, Docteur d’ Université, PhD, Professeur Honoraire, Odontologie – Aix-Marseille Université Ancien responsable de la discipline Fonctions/dysfonctions orales, Ancien vice-Doyen chargé des enseignements, Faculté d’Odontologie, Aix-Marseille Université Auteur de 160 publications et de 8 livres. |
JEUDI 6 mars 9H00
Transformer la complexité occlusale en paramètres simples
- ▪ L’occlusion: perception du patient et observation du praticien
- ▪ Impacts musculo-articulaires des modifications occlusales
- ▪ Contextes à risque
- ▪ Que recommander ? (hors DTM, dans le cadre prothétique, orthodontique)
Résumé
Mieux comprendre l’occlusion
L’examen de l’occlusion peut sembler très banal à qui ne sait pas voir grand-chose ou au contraire complexe à qui se noie dans les détails. L’objectif de cette présentation est de clarifier les critères occlusaux à examiner, d’aborder leur impacts psycho-émotionnels et musculo-articulaires, d’identifier les dysfonctions occlusales à potentialités pathogènes et de décrire les critères occlusaux de finitions.
– La compréhension de l’occlusion doit-être simple et claire : oui, « l’occlusion » c’est complexe, les dents par leurs faces occlusales participant à de multiples fonctions. C’est la raison pour laquelle l’examen de l’occlusion doit-être conduit suivant un protocole clair, simple, pertinent. L’examen de l’occlusion ne nécessite pas de techniques compliquées indiquant le recours à un spécialiste. Il relève de l’omnipraticien. C’est la situation globale qui peut le nécessiter de référer. Cet examen clinique sera simple, pertinent, si les idées sont claires. La séparation des fonctions occlusales en calage, centrage, guidage aide considérablement le praticien et évite bien des confusions.
– La compréhension de l’occlusion doit être partagée avec le patient : le praticien sera à même de comparer ce qu’il observe à ce que ressent le patient. Il doit y avoir concordance : la discordance signifiera soit une mauvaise observation du praticien, soit une mauvaise interprétation du patient et devra alerter le praticien. Cette discordance pourra mettre en évidence une situation de dysesthésie occlusale, à dépister le plus tôt possible.
– L’occlusion a un impact direct sur les structures musculo-articulaires : les anomalies du calage en OIM, le décentrage mandibulaire en OIM, les interférences occlusales sont interprétés par les capteurs proprioceptifs parodontaux, musculaires et articulaires et plus ou moins bien compensés. Mais l’appareil manducateur est pluri-structurel, souvent tolérant, doté de larges facultés d’adaptation.
– Les occlusions pathogènes : certaines configurations occlusales semblent présenter un caractère plus pathogène mais les corrélations binaires entre une forme de « mal occlusion » et une incidence pathologique n’existent pas vraiment ; il faut toujours replacer la dysfonction occlusale dans le cadre musculo squelettique, le terrain biologique, le contexte psycho-émotionnel.
– Recommander des critères de finitions prothétiques ou orthodontiques : s’il n’existe pas de véritables recommandations solidement validées, on peut proposer un certain nombre d’objectifs élémentaires, communs à tous les traitements de réhabilitation (simples ou complexes) ; ces critères occlusaux de finition doivent être évaluables cliniquement.