Jean-Daniel ORTHLIEB

Jean-Daniel ORTHLIEB

CV:

Docteur en Chirurgie Dentaire, Docteur en Sciences Odontologiques,
Docteur d’ Université, PhD,
Professeur Honoraire, Odontologie – Aix-Marseille Université
Ancien responsable de la discipline Fonctions/dysfonctions orales, Ancien vice-Doyen chargé des enseignements, Faculté d’Odontologie, Aix-Marseille Université
Auteur de 160 publications et de 8 livres.

JEUDI 4 avril 15H30

Le point sur le bruxisme (sommeil/éveil)

Le bruxisme fait peur aux Chirurgiens-Dentistes, parfois avec juste raison compte tenu des risques associés aux charges appliquées sur le système dentaire surtout s’il est à réhabiliter. L’objectif est de mieux le comprendre pour savoir quand et comment le prendre en charge. La première difficulté réside dans la définition du bruxisme qui semble moins simple qu’il n’y parait, étant donné que pour certains il existe un bruxisme sans contacts occlusaux ! Même si l’on ne dispose pas encore de toutes clés des bruxismes (sommeil-éveil, primaire-secondaire) il est possible de dégager une classification claire, des pistes étiopathogéniques, des signes cliniques de dépistage et des critères précisant les indications de prise en charge. Bruxisme ne signifie pas toujours prise en charge, d’abord parce qu’il existe des formes modérées de bruxisme, formes peu génératrices de problème ; et ensuite parce que le bruxisme ne présente pas que des inconvénients, il peut jouer un rôle de soupape des tensions émotionnelles mais aussi favoriser la stimulation positive de l’environnement osseux soutien du système dentaire naturel ou artificiel.

VENDREDI 5 avril 14H30

Prise en charge du bruxisme

La prise en charge intéressera le « bruxeur », c’est-à-dire un patient présentant un bruxisme excessif s’appliquant sur un système dentaire fragile. Dans ce cas, le défaitisme n’est pas de mise. Dans le passé, bruxisme signifiait systématiquement gouttière occlusale à vie. Actuellement, la stratégie de charge du bruxisme replace la gouttière occlusale dans un rôle plus modeste, plus réaliste. La prise en charge cognitivo-comportementale, encadrée, parfois renforcée par des « alertes » proprioceptives (composites collés) donne des résultats qui semblent probant. L’utilisation du bruxchecker permet une évaluation simple des comportements de grincement de sommeil ;  elle est particulièrement intéressante. La gouttière occlusale n’est pas à bannir. Elle peut avoir sa place dans la stratégie de prise en charge, intégrée dans une approche globale, planifiée dès le départ dans des conditions claires de réalisation et d’utilisation.