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CV:
Prof. Dr. Jens Christoph Türp
Centre universitaire de médecine dentaire de Bâle, Suisse
- Études de médecine dentaire, examen à l’université Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau, Allemagne
- De 1994 à 1997 : professeur assistant invité (Visiting Assistant Professor) à l’École de médecine dentaire de l’université du Michigan, Ann Arbor, États-Unis
- Depuis 1999 : habilitation et nomination comme privat-docent à l’université de Fribourg-en-Brisgau
- Depuis 2001 : directeur de la section « Désordres temporo-mandibulaires/Douleurs oro-faciales » du centre universitaire de médecine dentaire de Bâle
- Depuis 2022 : directeur adjoint de la clinique de santé et médecine bucco-dentaires
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Résumé:
Quelle place pour l’occlusion dans les DTM ?
Que reste-t-il de nos amours ?
Analyse de la relation entre l’occlusion et les DTM
Depuis près d’un siècle, la diversité des concepts relatifs aux relations occlusales « normales » et « idéales » est source de confusion au sein de la communauté dentaire. Une controverse similaire existe également quant à la relation entre l’occlusion et les désordres temporomandibulaires (DTM). Cependant, l’application des neuf critères de causalité de Hill montre que les preuves d’une relation causale entre les variables liées à l’occlusion et les signes ou symptômes des DTM sont faibles. Seul le bruxisme, la perte de soutien postérieur et l’occlusion croisée postérieure unilatérale ont systématiquement été signalés dans toutes les études. À l’inverse, plusieurs caractéristiques occlusales semblent être des conséquences des DTM et non des causes. De plus, il est souvent difficile d’établir la plausibilité biologique d’une étiologie occlusale, car les DTM sont beaucoup plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. L’amélioration des symptômes après la mise en place d’une gouttière ou d’un ajustement occlusal ne prouve pas l’existence d’une étiologie occlusale, car cette amélioration peut résulter d’un changement de la relation intermaxillaire induit par l’appareil. De plus, les symptômes s’atténuent souvent même sans traitement. Les patients ayant des antécédents de DTM peuvent présenter un risque accru de développer des symptômes de DTM; toutefois, il est plus judicieux de se concentrer sur les caractéristiques non occlusales connues pour prédisposer, déclencher ou perpétuer ces troubles.
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Références:
